À côté de ces systèmes industriels évolue l’informatique d’entreprise. Elle gère la production, la logistique ou encore la relation client.

Lorsque aborde la transformation digitale de ces entreprises, c’est le caractère généralisé de l’utilisation du numérique dans l’ensemble de leurs activités qui est concerné.

Dans les entreprises industrielles, elle contribue aujourd’hui à l’accélération de la réconciliation des différents systèmes informatiques. Elle redistribue également les cartes des acteurs traditionnels présents sur ces marchés.

Elle engendre un besoin de mutualisation des moyens, un décloisonnement des compétences dans l’entreprise et un partage plus global des expertises. Les directions R&D, industrielles et des systèmes d’information doivent aujourd’hui travailler en commun afin de penser les systèmes digitaux de demain.

Œuvrant à la fois dans les deux disciplines, nous constatons le retard pris par encore un trop grand nombre d’entreprises.

Un retard, cela se rattrape, ce qui nous interpelle le plus reste le manque de prise de conscience. On  parle peu de la difficulté à travailler ensemble, on ignore la nécessité de le faire, ce qui nous semble plus préoccupant.

Dans la plupart des cas, ces deux mondes continuent à s’ignorer au risque de compromettre des projets globaux souvent stratégiques pour l’entreprise, et à minima d’en limiter la valeur ajoutée.

Les DSI récupèrent des projets qui évoluent en dehors de toute cohérence avec les outils et infrastructures institués dans l’entreprise, tandis que les directions industrielles héritent de projet incompatible avec leurs contraintes de maintenances ou d’exploitation.

Quant aux données produites par l’ensemble de ces systèmes, minerai de l’entreprise, vecteur d’optimisation et de nouveaux marchés, enjeu d’une transformation digitale réussie, elles moisissent dans leurs silos et mobilisent de la capacité de stockage. Elles n’optimisent pas, ne créent pas de valeur, elles coûtent !

La transformation est en cours, inéluctablement, il convient donc de l’accompagner.

Cela passe par une prise de conscience, mais aussi et surtout par un travail en commun, agile, des différents acteurs concernés de l’entreprise.

Il conviendra de débuter par des projets fédérateurs, porteurs de valeurs communes, et d’inviter l’ensemble des acteurs informatiques de l’entreprise à s’y associer.

Les entreprises qui souhaitent accélérer en ce sens ont besoin d’accompagnement et peinent à trouver les nouveaux écosystèmes appropriés.

Face à cette nécessité, les sociétés de conseil et d’ingénierie doivent s’armer pour accompagner cette mutation et favoriser l’accès à des compétences et expertises pluridisciplinaires. Cela passe par la fédération de différents métiers lorsqu’ils sont présents dans l’entreprise, et, ou, la mise en place de partenariats avec des sociétés aux métiers complémentaires, aptes à travailler de concert.

Elles ont à repenser les moyens et méthodes d’accompagnement pour adresser les problématiques propres aux projets transversaux et à la collecte de données de bout en bout, valorisables et actionnables pour les différents métiers de l’entreprise.