Optimiser le comptage de la densité parasitaire chez les personnes touchées par le paludisme.

Viveris s’associe à l’IRD pour créer un appareil permettant un comptage plus facile et plus fiable de la densité parasitaire chez les personnes touchées par le paludisme.

Le contexte

La « goutte épaisse » est l’examen de référence pour le diagnostic du paludisme et permet de mesurer la densité parasitaire chez les personnes infectées. Il suffit d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt, déposée sur une lame de verre. Une technique simple à mettre en oeuvre, mais difficile à lire.

Le défi

Simplifier le travail des microscopistes tout en augmentant la précision des résultats.

Le rôle de Viveris

Comprendre le contexte. Piloter la réalisation.

André Garcia, rattaché à l’unité UMR216 “Mère et enfant face aux infections tropicales, MERIT” de l’IRD, épidémiologiste spécialiste du paludisme, a conçu, en collaboration avec Grégory Nuel, mathématicien au CNRS (LPMA, UMR CNRS 7599, Université Pierre et Marie Curie), une nouvelle méthode pour mesurer la densité parasitaire chez les personnes infectées par le paludisme. Ils ont imaginé un compteur électronique qui tiendrait compte de la distribution réelle reproduisant la répartition des parasites sur la lame. Ils ont ensuite fait appel à la Viveris  pour le créer.

L’appareil assiste le technicien dans sa tâche en utilisant des algorithmes mathématiques qui permettent de le guider en temps réel à chaque étape de l’analyse de la goutte épaisse et d’optimiser ainsi le temps et la fiabilité de l’analyse.

La numérisation des informations offre par ailleurs d’autres champs d’application par post-traitement. La densité parasitaire est ainsi connue de manière fiable.

André Garcia a testé le système dans le laboratoire béninois de son unité. D’autres campagnes de test ont été programmées au Laos, Cambodge et en Côte d’Ivoire. L’objectif étant de valider les modèles de distribution et évaluer la simplicité d’usage de l’appareil.

Le succès de ce nouvel appareil laisse à penser une possible adaptation à d’autres maladies parasitaires nécessitant un dénombrement, comme les infections à helminthes (des vers parasites), qui touchent plus d’un milliard de personne.

La direction générale et des ingénieurs de Viveris se sentant très concernés par la finalité du projet, Viveris a décidé de prendre à sa charge le budget d’étude face à la difficulté d’obtenir des financements rapides pour la réalisation du projet. 

Eric STEFANI, Directeur Général Groupe Viveris